S’il fait la vaisselle, fais-lui une fellation…

J’ai pour règle de ne jamais poster quelque chose sur mon facebook si je ne suis pas d’accord avec le message. Je ne poste pas non plus quelque chose si je ne trouve pas de références citées dans l’image, ne serait-ce que pour donner le crédit à l’artiste qui a fait l’image, ou qui a prononcé la phrase. de façon générale, il est préférrable de ne pas partager une image qui soutient qu’elle cite un grand penseur, ou philosophe sans la référence, car il est facile de faire parler une tête. il existe plusieurs types d’autorité, et l’autorité de l’expert est un des types d’autorité les plus puissantes. en effet, lorsque quelqu’un qui porte un uniforme vous parle, vous aurez tendance à accepter ce qu’il vous dit, et à obéir aux ordres. Sans même vous poser la question de savoir si cette personne sait de quoi elle parle, ou si elle a même réellement le titre que vous lui avez assigné.

L’expérience Milgram, résumé ce phénomène. Si vous étudiez en psychologie, vous savez de quoi je parle. Il est impossible de l’avoir manqué. Cette expérience consistait en gros à placer des gens dans une situation où ils devraient appliquer une punition à un autre participant, lorsque ce participant donne une mauvaise réponse à un questionnaire. Une personne en uniforme donne les questions,  (ou pas selon le groupe) , et donne simplement l’ordre aux participants de donner la punition (de plus en plus fort, jusqu’à une dose mortelle) au participant qui répond aux questions. Ce que les participants qui punissent ne savent pas, c’est que tous les autres sont des acteurs. Le participant qui répond aux questions ne reçoit pas réellement de chocs electriques, et le docteur n’est qu’un étudiant en psychologie. Ce que l’on a remarqué après cette étude, c’est que les participants avec qui un étudiant en uniforme restait, et posait les questions, avaient tendance à aller jusqu’à la dose léthale, malgré la conscience que celle-ci était léthale. Même chez les participants qui étaient laissés seuls, ceux-ci ayant reçu l’ordre de continuer, une bonne majorité continuaient jusqu’à la fin de l’expérience (Milgram, 1963). Le pouvoir de  l’autorité est si puissant que nous ne nous posons plus de questions. Nous obéissons, même si nous savons que nos décisions peuvent avoir des conséquences néfastes sur les autres.

voici une vidéo d’une réplique de l’expérience Milgram plus récente: https://www.youtube.com/watch?v=8mpAbig8ttY

Et c’est donc pour ça que j’ai tendance à ne pas poster ces images où l’on fait parler n’importe qui nimporte comment.

Mais ce matin, je n’ai pas pu m’en empêcher. Il fallait que je montre au monde à quel point les progrès que nous pensons avoir fait ne sont en réalité parfois que des mirages. De trop petites victoires.

10375037_762310470508352_1364709772031249206_nà première vue, il n’y a pas vraiment de problème avec cette image. Après tout, ca part d’un bon sentiment. Tu fais quelque chose de gentil, je fais quelque chose de gentil pour toi en retour… Mais je n’ai pas réussi à sourire en regardant cette image. Il y a énormément d’éléments qui m’ont troublée.

Le premier élément qui m’a dérangée, c’est le Nice enough to do the dishes… Nice enough to do the dishes. Ceci implique donc que faire la vaisselle n’est pas le rôle normal que l’on attende d’un homme. Un homme normal, pas forcément gentil ni méchant ne fait évidemment pas la vaisselle. Et comme quelqu’un doit bien la faire, ce sera à vous de la faire. Impliquer qu’il est suffisement gentil pour la faire, c’est impliquer qu’il VOUS rend un service. Sinon, quel différence cela ferait-il pour vous que quelqu’un fasse quelque chose pour quelqu’un d’autre… vous avez vos propres problèmes. Non, cette phrase remet bien dans son contexte l’idée que nos rôles sont séparés. Qui plus est, ce n’est pas comme si c’était un conseil ouvert, à n’importe qui. parce qu’après tout, c’est vrai, je vais vous faire une confidence, Moi, je ne fais pas la vaisselle. Je ne la fais JAMAIS. et donc, de temps en temps, je pourrais remercier mon petit ami qui est suffisement gentil pour faire la vaisselle TOUS les jours (alors que je ne fais pas plus de tâches ménagères autres que la vaisselle, et qu’il travaille à temps plein). C’est vrai, remarquer les efforts pour rendre la vie harmonieuse d’une personne , ce n’est pas une mauvaise chose, c’est même conseillé!! Jessica Padykula nous rappèle que, de ne pas prendre son partenaire pour acquis, permet de garder une relation fraiche, et saine. cela permet aussi d’augmenter vos capacités d’écoute et d’empathie  (Padykula, 2014). Cependant, ce n’est pas ce que cette phrase impliquait. Cette phrase s’adressait aux femmes, pour les hommes. spécifiquement (« Ladies »). Cette phrase rappelait à la femme quel était son rôle.

La deuxième chose qui m’a dérrangée, c’est l’idée que le fait d’être gentil vous mérite nécessairement de la sexualité. Ceci nous renvoie au mythes du Friendzone. Le friendzone c’est cette idée que les femmes, cruelles tentatrices, vous relèguent au rang d’amis alors que vous avez fait tout ce qu’il fallait pour mériter de la sexualité (cette définition marche aussi dans le sens du graçon, cruel tentateur etc). C’est problématique car cela implique que quelqu’un vous doit de la sexualité. que si vous faites tout ce qu’il faut, à un moment donné, vos efforts vont payer. Cela renforce l’idée que les actes doivent être récompensés, que le sexe se paye. Après des tueries comme celle du jeune garçon qui a tué plusieurs jeunes filles dans son école, après avoir posté des vidéos où il crachait sa haine des fille de son école parce que celles-ci ne voulaient pas coucher avec lui. Ce jeune garçon était tellement persuadé que les femmes lui devaient de la sexualité, que sa rage l’a poussé à tuer plusieurs personnes. On ne mérite rien en sexualité. Une femme n’a pas a justifier de ne pas vouloir coucher avec un homme (et vice versa). Vos actes, peu importe combien agréables, ne sont pas un paiement pour de la sexualité. Personne ne doit rien à personne. Si , par un joli miracle, la personne que vous appréciez , vous apprécie aussi, le sexe pourra peut-être arriver. Le cas échéant, ce que vous faites ne vous achète en aucun cas un passe VIP pour les parties intimes. Le sexe ne s’achète qu’avec une prostituée, qui en fait son métier, et a choisi de vendre ses charmes (dans les meilleurs cas, malheureusement , la majorité ne l’ont pas choisi, mais c’est un autre sujet). Si c’est ce que vous désirez d’une relation, c’est ce que vous devez aller chercher. Ce n’est pas parce que l’on est gentil avec le serveur du restaurant que celui va accepter de ne pas vous faire payer votre repas. Ce n’est pas parce que vous avez ciré les pompes du patron que celui-ci vous doit une promotion. Vous aurez une promotion quand vous montrerez les compétences requises. Idem ici.

Le dernier point qui est problématique dans cette image, c’est l’idée que la sexualité féminine soit forcément un paiement pour quelquechose. Comme s’il était impossible qu’une femme veuille avoir une relation sexuelle spontanément, et que celle-ci ne soit pas faite en échange d’autre chose. L’invisibilisation de la sexualité féminine n’est pas nouvelle. Le patriarcat a longtemps travaillé pour invisibiliser la sexualité féminine, par exemple en rendant la masturbation féminine impensable , et symptome d’une maladie mentale (les femmes qui se masturbaient devaient être malades, et donc nécéssitaient d’être enfermées)   (Masson, 2013).  En s’assurant de rendre la sexualité féminine honteuse, et lourdement réprimée, les hommes assuraient la paternité, et le transfer des biens sous le nom masculin. En idolatrant la femme « pure », et en lui opposant la « putain », en ne choisissant d’épouser que la femme « pure », l’homme assurait que les conséquences d’une sexualité féminine seraient si graves que celles-ci choisissent elle-même de la supprimer (Coontz, & Henderson, 1986). L’invisibilisation de la sexualité des femmes cherche aussi a supprimer leur autonomie. En effet, si une femme n’a pas de sexaulité, celle-ci n’a pas besoin d’aller en chercher. Elle reste passive, puisqu’elle n’en a pas envie. L’homme garde le rôle actif. cette dichotomie renforce les rôles de genre  (Lerner, 1986). L’invisibilisation passe aussi par une vision infantile de la femme (perte de tous poils, taille fine et petite, cheveux blonds comme la jeunesse). En gardant la femme idéale comme une femme passive et enfantine, on s’assure de rendre inacceptable des femmes qui se comporteraient comme des hommes, et qui donc remettraient en cause la hierarchie patriarcale et le statut quo (Chesney-Lind, & Eliason,2006).

Ne vous méprennez pas. Je n’accuse pas les hommes ici. J’accuse tous ceux qui participent à ce système, hommes ou femmes, et qui gardent ce statut quo parce qu’il leur profite à eux personnellement.

Donc cette image m’a beaucoup énervée…

Qu’en pensez-vous?

 

Coontz, S., & Henderson, P. (1986). Women’s work, men’s property: The origins of gender and class. London: Verso

Chesney-Lind, M., & Eliason, M. (2006). From invisible to incorrigible: The demonization of marginalized women and girls. Crime, Media, Culture, 2(1), 29-47.

http://thoughtsonliberty.com/elliot-rodger-killed-six-people-because-women-wouldnt-sleep-with-him-now-what

Lerner, G. (1986). The creation of patriarchy. New York: Oxford University Press

Masson, J. M. (2013). A dark science: Women, sexuality and psychiatry in the nineteenth century. Untreed Reads.

Milgram, Stanley (1963). « Behavioral Study of Obedience ». Journal of Abnormal and Social Psychology 67 (4): 371–8. doi:10.1037/h0040525.PMID 14049516. as PDF.

Padykula, J., (2014). How to stop taking your partner for granted and appreciate your mate, Canadian Living. récupéré de : http://www.canadianliving.com/relationships/love/how_to_stop_taking_your_partner_for_granted_and_appreciate_your_mate_3.php

#GamerHate

Récemment, j’ai essayé de jouer à des jeux vidéo. J’adore regarder mon tchum jouer, c’est comme regarder un film. Mais j’ai du mal à rentrer dans le jeu moi-même… ça ne m’intéresse pas. Comme si tous les jeux étaient la même chose, et que j’étais nulle à ce genre de chose. Mais j’en ai eu marre, alors je me suis mise à chercher, et en cherchant des jeux créés par des filles, je suis tombée sur l’histoire de Zoe Quinn et Gamergate.

Tout d’abord qu’est-ce que Gamergate?

Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, et potentiellement n’en entendrez jamais parler. À Moins que vous fassiez partie des millions de gens qui fréquentent les sites comme 4chan, Reddit, Twitter etc. Il est aussi possible que vous en ayez entendu parler si les sujets d’éthique journalistique, de féminisme, ou simplement de jeux vidéo vous intéressent.

En effet, le Hashtag #Gamergate a été créé en aout dernier après une série d’évènements franchement peu glorieuse.

Zoe Quinn est un développeur de jeu. Comme vous l’aurez deviné par l’absence pratiquement infinie de noms masculins commençant par un Z, Zoé est une femme. Pour vous donner quelques chiffres, les femmes en 2014 occupaient 22% de la profession de développeur de jeu. Ce chiffre, bien que relativement petit, serait le double du nombre de femmes en 2009, qui comptait 11,5 % de la profession, selon une enquête de IGDA, IGDA’s 2014 Developer Satisfaction Survey. De fait, l’industrie des jeux vidéos a tendance à repousser les femmes. Lorsque celles-ci tentent de s’y joindre, elles sont victime d’ostracisme, et de sexisme qui , malgré leur passion, peut les pousser à lâcher l’industrie au complet. Les femmes dans l’industrie des jeux vidéos, pour les mêmes emplois, gagnent en moyenne 10 000 dollars de moins que les hommes, pouvant aller jusqu’à 26 000 de moins pour des artistes, selon un recensement de Gamer developper Magazine en 2011. Cependant, selon le Essential Facts About the Computer  and Video Game  Industry de 2014, écrit pas le ESA, 48% et plus des gamers sont des femmes! et les chiffres montent toujours, grâce à de nouveaux jeux comme Candy crush, qui ne sont plus axé et marketé pour les hommes. Comment se fait-il que les femmes soient si peu représentées dans une industrie qui pourtant n’a plus comme cible seulement les hommes?

Revenons à Zoe Quinn. Elle est la créatrice du jeu depression quest. Le jeu indie traite des maladies mentales, et tente de faire rentrer  le joueur dans l’univers d’une personne avec une dépression, en essayant de faire comprendre une situation normalement subjective.  En aout dernier, son ex petit ami, fâché qu’ils ne soient plus ensemble, a publié sur Reddit une liste de noms, prétendant que celle-ci aurait couché avec tous ces noms. Il mentionnait dans ces noms certains journalistes de jeu de chez Kotaku. Kotaku, critique de jeu, aurait publié quelques temps avant ça un article sur DepressionQuest et Zoe Quinn… L’attaque en tant que telle est déjà particulièrement dérangeante, car elle tente de ridiculiser la femme en utilisant contre elle sa sexualité. Nous revenons au modèle préindustriel, où les femmes devaient justifier leur vertu par leur pureté, et leur chasteté. Jamais un homme n’aurait eu une attaque du genre, avec une liste de femmes avec lesquelles il aurait couché. Au pire, celle-ci eut été un compliment à ses prouesses masculines. Non content d’utiliser une attaque sexiste contre une femme, les fans de jeux vidéos, soit les gamers, se sont insurgés conte Zoe Quinn en la menaçant de viol, de mort, et en l’accusant d’avoir usurpé l’éthique du journalisme de jeu vidéo.

source: www.mirror.co.uk

Faisons une pause pendant quelques secondes sur cette suite d’évènements. Une femme couche avec des hommes (selon les dires de son ex petit ami), sa vie sexuelle et privée est éparpillée sur le net, supposément pour l’humilier. Celle-ci reçoit des menaces de mort et de viol, et malgré tous ces évènements, celle-ci est toujours celle qui est critiquée? Celle-ci est toujours celle qui doit se justifier pour une faute? Cela ressemble étonnement au phénomène de victim-blaming, et de rape culture. Le victim-blaming implique que la société préfère blâmer la victime pour un viol, ou un crime que d’aller blâmer celui qui perpétue le crime, surtout quand le criminel est un homme. Ceci est particulièrement prévalent dans les histoires de viol, où la police préfèrera demander à une femme ce qu’elle portait, ce qu’elle avait bu, si elle avait déjà couché avec cet homme-là ou d’autres hommes, plutôt que de chercher le criminel. Une société qui met tellement de stigma autour de la victime de viol, tellement de honte que 90% des viols et agressions sexuelles ne sont pas rapportés à la police! Si vous vous souvenez, la semaine dernière, nous parlions a Ariane Duplessis, et rien qu’à Montréal, 1 femme sur 3 sera victime de violence sexuelle! Une écrasante majorité des crimes sexuels sont commis par des hommes (sur des hommes ou des femmes). Et pourtant nous continuons de protéger les abuseurs. Le petit ami de Zoe quinn n’a connu aucune peine, aucun problème, aucune Sanction. Zoe Quinn elle, a dû partir de chez elle parce que son adresse a été mise en ligne. Des photos d’elle ont été mises sur internet, et photoshoppées sur des vidéos pornographiques. On trouve des Tumblr  complet défendant les actes de son ex petit ami, et trainant dans la boue les actes de Zoe Quinn. Mais soit, il arrive des accidents, dirons-nous. Ce n’est pas si grave. Du moment que nous comprenons ce qu’il se passe, et que nous soutenons Zoe Quinn, essayons de faire en sorte que ça ne se reproduise plus.

Mais attendez! Nous en arrivons tout juste à Gamer Gate! Après ces évènements, des gamers, Dont Adam Baldwin, acteur sans talent qui proteste contre le mariage gay en le comparant à de l’inceste (selon le huffington post du 24 février 2014), ont décidé de partir un mouvement pour critiquer l’éthique journalistique dans les jeux vidéos. Ceux-ci argumentent que l’attention que l’on donne au sexisme et au féminisme détourne l’attention du vrai problème, soit que les développeurs de jeu sont trop confortables, et se permettent n’importe quoi avec les journalistes… Ils argumentent aussi que l’attention donnée au sexisme et aux agressions contre les femmes détourne l’attention des jeux vidéos eux-mêmes, et que c’est mauvais pour l’industrie.

gamergate

Le débat sur l’éthique dans l’industrie est bientôt venu chercher Anita Sarkeesian, qui poste des vidéos sur l’utilisation des femmes dans les jeux vidéos comme fonds pour l’histoire, ou de la violence contre les femmes comme motivatrices pour les protagonistes masculins. Le même genre de menace a ensuite déferlé sur Anita Sarkeesian. Celle-ci a même dû annuler une des ses conférences dans une école en Utah, parce qu’un élève a menacé de façon anonyme de faire un massacre avec une arme à feu si elle venait faire une de ses conférences.

Ce mouvement de haine se pousse majoritairement envers les femmes dans l’industrie, et en particulier envers les femmes qui désirent un certain changement de la situation. Ce qui a poussé le mouvement à redéfinir le terme « gamer ». en effet, le terme gamer implique maintenant un jeune homme, blanc, qui joue à des jeux vidéos de façon hard-core. À cause de ce jeune homme, qui achète tellement de jeux, l’industrie des jeux vidéos s’est concentrée sur ses préférences et sort une majorité de jeux qui se concentrent sur les femmes, l’argent , et les armes à feu. Les femmes voulant entrer dans ce monde, mais se sentant légèrement laissées pour compte, demandent une ouverture des sujets et pratiques dans les jeux vidéos. De par ces demandes, le « gamer » se sent maintenant menacé. Son identité  est remise en cause, puisque n’importe qui veut maintenant devenir « gamer » et apprécier des jeux différents.

De par ces demandes, le « gamer » se sent maintenant menacé. Son identité  est remise en cause, puisque n’importe qui veut maintenant devenir « gamer » et apprécier des jeux différents.

source: www.themarysue.com

Pour soutenir le mouvement GamerGate, qui cherche à repousser les femmes du milieu des jeux vidéos, ceux-ci ont aussi créé le mouvement #notyourshield. Ce mouvement rassemblerait apparemment des personnes de différentes minorités qui considèrent ne pas supporter le féminisme. Ce mouvement soutend l’idée qu’une minorité a forcément raison si elle ne soutient pas une cause, car les minorités ne s’oppriment pas entre elles. L’idée raciste, et infondée (si l’on pense à l’intersectionnalité, qui est l’étude des différents systèmes d’oppression, et comment ceux-ci multiplient les effets les uns des autres, comme par exemple une femme lesbienne noire, est à l’intersection de 3 systèmes d’oppression et en ressent donc 3 fois plus les effets).  Le mouvement #notyourshield a cependant été découvert comme étant fondée par des participants de 4chan, qui auraient créé de faux comptes pour passer un message mal déguisé. Ceci vous montre un peu le genre de techniques que les personnes qui disent défendre l’éthique journalistique sont prêtes à utiliser. Le Gamergate chercher aussi à faire partir les femmes de l’industrie journalistique elle-même.  Ceux-ci cherchent à trouver le biais dans les écrits journalistiques en clamant que les journalistes connaissent personnellement les personnes sur lesquelles elles écrivent. Mais je vous le demande. Dans une communauté quelconque, quelles sont les chances de ne pas connaitre personnellement des personnes influentes dans ce même milieu si vous êtes journalistes? Quelles sont les chances que vous ne les ayez pas rencontrées? Quelles sont les chances, que quand vous partagiez les mêmes passions, dans le même milieu, qui manifestement se veut, et s’efforce à être sexiste, des liens ne se créent pas? Le journalisme ne se doit pas d’être objectif dans ses opinions. Il se doit de l’être dans ses faits. La façon d’interpréter les faits est tout l’enjeux du journalisme. Selon votre courant de pensée, il se peut que vous interprétiez les mêmes évènements de la même façon. Un journaliste américain, et un journaliste afghan vont regarder le même évènement, et en tirer des conclusions totalement différentes. C’est au lecteur, ou à l’audience de se faire sa propre opinion en vue des faits qui lui sont présentés. Deux journalistes, Jenn Frank, et Leigh Alexander, ont été tellement harcelées par les supporters de Gamergate qu’après 10 ans de carrière journalistique sur les jeux vidéos, celles-ci ont décidé de quitter la profession. Lorsque certaines journalistes décident de ne pas se laisser faire par le harcèlement, le comportement est vue comme une provocation supplémentaire par les Gamergate. En effet, dans cette mentalité de groupe, la victime n’a pas de mot à avoir dans l’affaire. Comme sur une série de téléréalité, où l’on vote la personne à sortir, sans que celle-ci ne puissent réellement se défendre, les gamergate s’attendent à ce que leurs victimes prennent la peine, et s’éclipsent en silence. Leur sentiment de pouvoir et de contrôle absolu est donc remis en question lorsque les femmes refusent de se laisser faire, et continuent d’écrire. Les attaques redoublent, et deviennent alors systématiques sur toutes les femmes. Toute voix féminine a pour écho une avalanche de voix masculines qui l’insultent, et la poussent, au final à se taire. Lorsque certains hommes tentent de venir à la défense de ces femmes, ceux-ci aussi vivent de l’intimidation. Gamergate a fait paraitre une liste de jeux, et de boites de production à Boycotter parce qu’ils défendaient des femmes dans l’industrie. Phil Fish, un journaliste qui a défendu Zoe Quinn a eu son site web hacké, et son numéro d’assurance sociale exposé sur le site.

source : readwrite.com

Donc voila ma suggestion… si vous êtes qui que ce soit, et intéressé par les jeux vidéos, ainsi que la corruption dérrière le développement de certains jeux, et leur publicités, utilisez le #gameethics. Celui-ci n’est pas misogyne, n’est pas raciste et se concentre sur la vraie corruption. Si vous êtes une femmes dans le milieu, ne laissez pas votre voix être éteinte, et mise sous silence. Il est important de rester fortes, surtout maintenant. Si vous êtes un homme, et que vous supportez la cause, il est important d’être actif, et de ne pas laisser le mot « homme » être trainé dans la boue par une bande d’adolescents entitrés qui régurgitent des hormones à ne plus savoir qu’en faire.

http://www.gamespot.com/articles/percentage-of-female-developers-has-more-than-doubled-since-2009/1100-6420680/

http://www.bostonglobe.com/business/2013/01/27/women-remain-outsiders-video-game-industry/275JKqy3rFylT7TxgPmO3K/story.html

https://www.google.ca/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&sqi=2&ved=0CCMQFjAB&url=http%3A%2F%2Fwww.theesa.com%2Ffacts%2Fpdfs%2FESA_EF_2014.pdf&ei=2DJaVIrbJIf8yQTRz4KQAw&usg=AFQjCNE6ApwNgsjcMAyCpOfFrpqzm6Dcjg&sig2=rCUL9XMkSUP129StRhl_zg&bvm=bv.78677474,d.aWw

http://www.depressionquest.com/

http://www.slate.com/articles/technology/bitwise/2014/08/zoe_quinn_harassment_a_letter_to_a_young_male_gamer.2.html

http://en.wikipedia.org/wiki/Gamergate_controversy

http://arstechnica.com/gaming/2014/09/new-chat-logs-show-how-4chan-users-pushed-gamergate-into-the-national-spotlight/

http://rhrealitycheck.org/article/2014/09/09/gamergate-reveals-silencing-women/

http://www.vox.com/2014/9/6/6111065/gamergate-explained-everybody-fighting

http://www.huffingtonpost.com/2014/02/24/adam-baldwin-gay-marriage_n_4846727.html

http://www.telegraph.co.uk/women/womens-life/11082629/Gamergate-Misogyny-death-threats-and-a-mob-of-angry-trolls-Inside-the-dark-world-of-video-games.html